Traiter contre le Varroa
Si vous avez décidé de commencer l’apiculture, vous êtes donc parfaitement informé(e) qu’il va falloir traiter contre le parasite Varroa.
Rappelons que Varroa est un acarien qui se nourrit des fluides corporels de l’abeille.
L’action de succion entraine un affaiblissement par anémie de l’insecte. Mais aussi, l’abeille ayant un squelette externe, les “trous” que Varroa fait sont de véritables portes ouvertes aux agents externes : bactéries, virus ; comme la maladie des ailes déformées ou la maladie noire, signes d’une infestation très importante du parasite, et de colonies affaiblies.
La femelle Varroa préfère plutôt le couvain de mâles car le temps est plus long pour la nymphose et ce temps correspond mieux avec le développement de l’acarien.
Nous savons donc que plus il y d’abeilles dans la ruche et donc de couvain, plus il y a de Varroa.
Il faut donc traiter.
Quand vous démarrez, il est nécessaire de prendre en compte qu’il faut vous procurer ces traitements.
Comment traiter ?
Rapprochez-vous de votre syndicat apicole qui vous qui vous guidera vers le Groupement de Défense Sanitaire Apicole ou GDSA afin de passer une commande.
Si vous avez déjà cotisé au GDSA, vous recevrez un bon de commande.
Attention ! Il faut commander très tôt en saison, les commandes sont clôturées en fin d’hiver. Prenez donc en compte ce paramètre pour traiter vos ruches en été. Prenez aussi compte les éventuels essaims capturés qui seront en ruches/ruchettes et les potentielles divisions de ruches. Donc si vous démarrez avec 3 ruches, achetez de quoi en traiter le double.
Pourquoi traiter ?
Comme vous avez pu le lire ici, il existe plusieurs façons de se procurer des essaims :
Les prix des essaim peuvent aller de 0€ à 200€.
- 0€ si vous le récupérez dans la nature
- et plus de 150 €, si vous achetez un essaim soit auprès d’un éleveur, vous être plus sûr de son état sanitaire et des « performances »
- environ 100-120€ si un amateur vous en vend un.
Si vous avez acheté des essaims chez un éleveur sérieux, le traitement varroa aura été fait l’été précédent.
Si un amateur vous en a vendu un et que vous n’avez pas la certitude du traitement ou si vous récupérez un essaim provenant d’essaimage, considérez qu’il faut traiter dès l’arrivée de ceux-ci.
Quand traiter ?
Faites-le le plus tôt possible au printemps. C’est alors un traitement flash. Enlevez la/les lanières une semaine avant de poser une hausse.
Autrement, il faut traiter dès la récolte effectuée et ce pendant 10 à 12 semaines pour l’apivar et ôter les lanières ensuite.
L’application
Privilégiez un produit facile d’application pour commencer. L’Apivar (Amitraze) ou l’Apistan (Tau Fluvalinate) est alors conseillé.
Prenez donc des lanières à insérer entre les cadres. Leur efficacité est supérieure à 90% et la méthode est simple.
Une lanière suffit pour les essaims tenant sur 5 à 6 cadres et 2 lanières pour les essaims sur 10-12 cadres.
Il vous faut des gants en latex ou des gants jetables à mettre par-dessus vos gants d’apiculteur, c’est tout.
Pour un jeune essaim, insérez la lanière en plein milieu du couvain et pour les essaims sur 10-12 cadres, de part et d’autre du couvain.
Si vous traitez une ou plusieurs ruches, il faut traiter tout le rucher. En effet, les mâles sont des touristes et ont accès à toutes les ruches. Ils peuvent faire 10 km et en visiter des dizaines ! C’est alors eux qui disséminent le plus Varroa par leur mobilité mais aussi par la reproduction des femelles en les préférant au couvain d’ouvrières.
Après 4 semaines de traitement :
Combien ça coûte ?
Modique : 5 euros par ruche et par an. Cela est donc fortement recommandé de le faire.
Inscrivez-le dans votre registre d’élevage
Si vous avez fait tout cela, vous êtes donc un(e) apiculteur/apicultrice sérieux(se).
Il faut noter :
- le numéro de la ruche qui a reçu le traitement avec la localisation du rucher
- la date du traitement
- le produit utilisé
- la dose : 1/2, 1 ou 2 lanières
- le numéro de lot (en cas de problème d’efficacité)
- la date du retrait du traitement
Comme cela, en cas de contrôle et de problèmes vous êtes en règle.
Je rappelle que rien ne vous oblige à traiter. Mais que le faible coût et les bienfaits apportés ne peuvent qu’être bénéfiques à la santé de l’Abeille. Mais aussi, en traitant, en plus de la bonne conduite que vous avez pour vos ruchers, vous respectez vos collègues apiculteurs proches de vous qui eux traitent. Les traitements de chaque rucher seront alors davantage efficaces.
Les résidus
Il faut savoir qu’un traitement bien réalisé, c’est-à-dire au bon moment, bien placé dans la ruche, à la bonne dose, les résidus de produits de traitements seront de l’ordre de la trace.
Les méthodes alternatives
A venir…